« En mai fais ce qu’il te plaît »

Le mois de mai étant traditionnellement consacré à la Vierge Marie, on pourrait tout à fait mettre ce dicton, à peine modifié, dans la bouche de l’humble servante : « en moi fait ce qu’il Te plaît » ! On pourrait même, c’est plus ambitieux, en faire notre prière personnelle, c’est le sens de notre vie chrétienne : « que Ta volonté soit faite » (Mt 6, 9), « non pas ma volonté, mais Ta volonté » (Lc 22, 42), « ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Cela, non pas pour tomber dans un anéantissement, un déni de soi qui serait un manque d’estime pour la vie reçue de Dieu, mais au contraire comme un acte de foi, de confiance en Dieu qui veut notre bonheur et qui sait, souvent mieux que nous, le chemin vers ce bonheur.

Sur ce chemin du bonheur – le Christ est le chemin – Marie est celle qui nous accompagne, la Mère qui nous donne la main. Accueillir Marie dans nos vie, nos maisons, nos célébrations, notre paroisse, c’est le « bon plan » pour aller plus loin avec le Christ parce que l’on marchera d’un pas léger, doux, sans mollir mais sans forcer. Marie est une mère, comme toute mère elle est heureuse de voir son enfant grandir, mais elle le conduit dans la douceur. Accueillir Marie c’est accueillir sa douceur, sa bienveillance dans nos vies, c’est refléter peu à peu son sourire sur nos visages.

Concrètement, nous pouvons aller à Nazareth, nous représenter la maison de la Sainte Famille, imaginer comme on y était accueillis et tenter de faire de même dans nos foyers, nos réunions ou activités de paroisse. En remontant le temps, on peut se faufiler jusqu’à Ein Karem, assister à la rencontre de la Vierge et d’Elisabeth et imaginer comment Marie souhaite aussi venir à notre rencontre pour nous confier sa joie. Ce qui nous donnera peut-être quelques idées et façons de faire dans nos rencontres du quotidien. Ainsi, nous habituant peu à peu à la douce présence de Marie à nos côtés, voyant grâce à Elle comment Dieu peut agir dans nos vies, nous Lui dirons, nous aussi, « en moi fais ce qu’il Te plait »

Père Arnaud MOUGIN

Jeudi saint, fête du sacerdoce 

Ce mois d’avril va s’articuler autour de Pâques et du Triduum pascal, lequel commencera par le jeudi saint, fête des prêtres. Occasion de vous confier quelques mots sur le sacerdoce, de partager quelques éléments de ce qui constitue le cœur de ma vie.
Ce jeudi saint est marqué par le lavement des pieds, le geste du service par excellence ! Imagine-t-on plus belle illustration du sacerdoce que ce geste ? Ma joie d’être prêtre, la source de ma vocation, le sens de mes journées pourraient se résumer dans ce lavement des pieds. La joie de servir Dieu et mon prochain : Continuer la lecture de « Jeudi saint, fête du sacerdoce  »

Edito Mars 2022 par le père Hubert

Le Carême : Un temps joyeux à prendre au sérieux

Un temps joyeux ? Le Carême nous fait monter vers Pâques. Certes, nous n’évacuerons pas la croix du Christ, pas plus que la passion subie par des hommes et des femmes du monde entier. Mais la perspective de notre Carême, c’est la Résurrection du Christ, victoire de la Vie et de l’Amour, source de notre Espérance, fête incomparable, joie sans mesure.

Un temps joyeux ? Un des fruits les plus savoureux de l’Esprit-Saint est la joie. Il ne va pas se mettre en congé du don de cette joie, pendant 40 jours. Même si nous pratiquons une réelle ascèse, le Christ nous invite à ne jamais avoir une « face de Carême » respirant la pénibilité triste de notre devoir de chrétien.

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Edito février 2022

Hommage rendu à la bienheureuse Rosalie
Le dimanche 13 février, nous honorerons notre co-patronne – et quasi fondatrice – la bienheureuse Rosalie Rendu ; occasion de nous interroger sur ce que notre paroisse peut apporter au quartier. C’est en effet grâce à son dynamisme que notre communauté existe : l’article de Geneviève Boisard nous montre son impulsion essentielle aux origines de notre paroisse, le père Hubert avec l’Action Catholique illustre largement la continuité de ce souci des plus démunis et l’interview de Dominique Buc nous en raconte l’actualité. Ainsi, enfants de cette paroisse, héritiers du charisme de sœur Rosalie, nous sommes, de quelque façon, nous aussi des fils et des filles de la Charité ! Continuer la lecture de « Edito février 2022 »

Edito décembre 2021

Un avent synodale

Le mot avent vient du latin adventus, ce qui doit venir. Il désigne ainsi cette période liturgique de l’année où doit advenir le Messie. Ce temps est souvent comparé à l’aurore d’un jour nouveau où, sortant des ténèbres de la nuit, on attend avec impatience l’apparition du soleil. Mais après plus de 2000 ans de christianisme, plus de 2000 Noëls célébrés, qu’attendons-nous aujourd’hui ? Y a-t-il encore quelque chose à espérer ?

Pas encore bien sortis de l’épidémie, encore groggys des confinements, nous avons du mal à repartir, à retrouver notre entrain et notre joie. Et le coup de massue du rapport de la Ciase, quoique nécessaire et salutaire, n’arrange pas les choses. L’aurore se fait donc attendre, comme le chante Rimbaud, L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois, il nous faudrait le merle de Théophile Gautier qui gronde l’aube paresseuse de rester au lit si longtemps

Et si ce chant du merle était le synode demandé par le Pape ? Ce merle qui voit le jour derrière l’ombre, tel un croyant, dans le saint lieu,…, [qui] avec sa foi voit toujours Dieu. La concomitance du rapport Sauvé et du synode peut être un signe pour croire à une aurore, à l’avent d’un véritable Noël.

Ce synode proposé à tous les croyants invite chacun à croire que l’Église ne reste pas enlisée dans ses erreurs, dans ses drames humains mais qu’elle peut se redresser, affronter la vérité et repartir. Concrètement, localement, nous pouvons à Sainte Rosalie participer à ce mouvement pour à la fois mettre notre pierre à l’édifice de ce gigantesque chantier et en même temps réfléchir au fonctionnement de notre paroisse. Car ce ne sont pas des idées, revendications ou protestations générales qui suffiront, il nous faut aussi nous interroger sur notre fonctionnement local. On regrette et dénonce le cléricalisme mais on manque toujours cruellement de responsables pour les petits et grands travaux des salles paroissiales, leur décoration, la communication de nos activités, sur le site et dans le narthex,… Le synode nous invite à prendre en main les questions de l’Église, questions sur la gouvernance et le fonctionnement de l’Église mais également les questions matérielles de notre paroisse.

Le dimanche communautaire du dimanche 12 décembre* sera l’occasion de mettre en commun nos questions, nos souhaits, nos propositions, pour l’Église universelle et pour notre église locale, modeste mais si sympathique. En participant à ce synode, nous embrasserons l’aube d’été, nous lèverons un à un les voiles, nous serons comme ce merle qui siffle dans les branches, et sautille gai, plein d’espoir : nous vivrons un véritable Avent.

P. Arnaud Mougin

* pour ceux qui ne pourraient venir le 12 décembre, vous pouvez envoyer vos remarques, suggestions, propositions à l’adresse suivante : synode.sainte.rosalie@gmail.com

 

Hâte de vous connaître !

Chers paroissiens,

Votre paroisse est belle et j’ai très envie de la découvrir, j’ai hâte de vous connaître les uns les autres, de découvrir vos visages, d’apprendre (petit à petit) vos noms, de savoir qui vous êtes, ce que vous aimez, attendez, (redoutez,) espérez…

Avant même d’appeler le père Lionel pour la première fois, juste après avoir été nommé par l’évêque, je vous ai tout de suite « googlisés », cherchant ce qui apparaissait de vous sur internet. Sont alors apparus des photos de groupes, des repas, des partages, des célébrations,… Cette paroisse semblait déjà, quoique sur l’écran froid d’un ordinateur, plutôt chaleureuse et sympathique.

Ensuite, dans les premières impressions, il y avait aussi le pressentiment positif que succéder au père Lionel serait plutôt « facile ». Sans bien le connaître, en sachant qu’on est différents sur certains points, je me souvenais de son sourire, de sa bienveillance – on s’était croisés aux JMJ de Cracovie – de la proximité qu’il avait avec son groupe… Il m’a vite semblé que je me glisserai assez aisément dans son sillage, qu’on était lui et moi plutôt d’accord sur ce qu’est une paroisse. Et cela s’est confirmé lorsque nous nous sommes rencontrés. Clair, organisé, allant à l’essentiel mais parlant très volontiers et avec beaucoup de chaleur des uns et des autres, il m’a vite communiqué son enthousiasme pour la communauté. Plus je l’écoutais plus j’avais hâte d’être là. Je découvrais aussi en l’entendant combien il savait déléguer des responsabilités aux uns et aux autres : animation des chants, catéchisme bien sûr mais aussi récolte des bouchons en plastique, entretien du jardin ou nourriture des poules [la présence de ces dernières d’ailleurs n’est pas anodine pour moi, ces deux gallinacées apportent, avec la cour et le potager, une touche champêtre qui réjouit le provincial que je demeure]. Cette façon d’être curé en déléguant, en donnant à chacun de trouver sa place pour développer ses talents me plaît beaucoup. Surtout si cela permet au curé d’être plus disponible pour les uns et les autres.

Et puis, bien sûr, il y a eu ces premiers jours, mes premiers pas dans la paroisse. Des sourires, des visages accueillants, beaucoup de bienveillance de chacun. La réalité a très vite confirmé ce que je pressentais : je crois que je vais beaucoup me plaire ici !

Enfin, « last but not least », il y a la bienheureuse Rosalie Rendu. Le père Lionel m’avait donné une première biographie. Quelle femme ! Volontaire, intrépide, fine, courageuse,… une très belle figure de sainteté (bien loin de la caricature un peu mièvre que j’en avais). Cette Mère Térésa locale du XIXème siècle m’a enchanté. Je la prie donc de me donner un peu de son flair pour deviner les détresses, inventer des remèdes et susciter les aides nécessaires.

Bref, vous l’avez compris, je découvre la paroisse et le quartier, j’ouvre de grands yeux pour accueillir toute cette nouveauté, et chacune de ces découvertes me donne encore plus hâte de connaître chacun de vous.

À très vite, à tout de suite,

Père Arnaud